On ne peut rien contre l'oubli, contre l'éloignement de deux êtres. Les pensées s'effacent de jour en jour, sombrent. La distance aura eu raison de nous. La cruelle absence de sa présence s'égosille, hurle dans nos esprits fragiles, prisonniers de notre propre déchéance. Cette voix qui au loin nous appelle s'oublie au fond de cette cacophonie trop bruyante pour nos tympans rougis.

La musique, le calme écoulement de ces quelques notes mélancoliques n'y changera rien. Les murs s'élèvent sur cette lente agonie.
Laissez-nous, laissez-nous donc... Chaque chose possède une fin, la nôtre commence à ce jour. La douce chaleur de ton parfum s'éloigne peu à peu, le bleu ardent de tes yeux s'apaise en une couleur cuivrée. Ta voix qui me murmurait se consume enfin, ma douce Mary.

Une violente migraine assaillait ma tête. Le sang battait à mes tempes sans amnistie. J’étais soumis à la douleur tandis que j’essayais tant bien que mal de remettre un minimum d’ordre dans mon esprit confus. Là, en boule dans le coin d’une ruelle humide, je tentais de recouvrir ma mémoire depuis trop longtemps restée inactive. Je me souvenais que, récemment, j’avais retrouvé mes facultés de pouvoir me mouvoir et penser grâce à un breuvage que je ne connaissais que trop bien. Henry VIII, mon père, me donnant jusqu’au plus profond de ma gorge, le précieux sang, essence dont j’avais besoin pour exister. Cependant, lorsque mes forces revenues à moi m’avaient de nouveau envahi, une force étrange nous avait repoussés, nous obligeant à nous retirer du palais de Whitehall, sans plus de cérémonies.

Je découvris un monde que je ne connaissais pas, un monde qui ne pouvait être le mien. Là, tapi dans l’ombre, moi, le Duc Fitzroy, étais réduit à s’agenouiller dans la boue pour se protéger de la lumière nocturne. Quels étaient donc ces maléfices qui rendaient la nuit plus claire que le jour ? Quels étaient donc ces ensorcellements qui nous déchiraient les oreilles, ces bruits assourdissants qui envahissaient ma conscience perdue ? Ces odeurs nouvelles et putrides venues du tréfonds de la terre ? L'incompréhension me gagnait de toute part, me rendant incapable de discerner quoi que se soit. Que s’était-il passé ? Depuis combien de temps étions-nous momifiés dans cette cave putride alors que l’humanité jouissait de leur bonheur non mérité ?

Soudainement, mes sens de vampires me mirent en alerte malgré tous les facteurs extérieurs et inconnus qui venaient interférer avec mes talents. Méfiant, je lançais :

« Qui va là ? » sifflai-je, menaçant.

J'avais fait une erreur, oui je le sais que c'était un énorme erreur. Mais est-ce réellement une erreur de vouloir retrouver mon compagnon perdu ? Selon certain je n'ai fait preuve que d'égoïsme et peut être qu'il ont raison, peut être que je ne leur ai pas rendu service en les libérant de leur "sommeil" m'en veulent-ils ? Comment le savoir, ils se son tous carapaté comme des lapin face au renard et je les ai perde dans cette ville qui n'a plus rien à voir avec ce qu'ils ont connus. Inquiète ? Oui évidemment ! Je reste très attachée à chacun d'eux, à certain plus qu'a d'autre il est clair, mais j'avoue que j'ai peur qu'il leur arrive malheur, ou pire qu'ils n'arrivent pas à se contrôler et qu'il nous fasse tous découvrir au yeux de cette race inférieur et idiote qu'est l'être humain.

En punition de mon égoïsme, je passe mes nuit à les chercher au lieu de travailler et de me nourrir correctement, j'ai donc beaucoup de retard dans mes cours et je m'affaiblis plus vite. En arrivant se soir à East End je décide de m'octroyer une pause "buffet A positif". Je renifle les alentours et mes yeux détaillent chaque recoin du quartier. Des rats, des cafards mais ou sont donc ses crétins d'humains. Je rage j'envoie valser un conteneur à ordure à l'autre bout d'une allée sombre et peu rassurante, enfin peu rassurante pour eux. Qui pourrait bien tenté une attaque contre un vampire ?! A moins d'avoir envie de mourir dans d'atroce souffrance je ne vois nullement l'intérêt de tenté quelque chose contre un immortel. Et comme j'avais très faim et sous l'effet de la frustration de non seulement d'avoir perdu ma cour mais aussi de ne pas trouver de quoi me sustenter j'avais les crocs à découvert.

C'est alors que mes oreille détecte un bruissement anormal mais tellement faible que j'opte pour la présence d'un autre comme moi pas très loin, je renifle pour essayer de la pister et avance avec une certain rapidité avant d'entendre une voix masculine qui surgissait du passé. Cette voix qui m'avais tant complimentée sur mes tenues sur mon statut de reine et qui m'avais tant remercier de lui avoir présenté feu ma cousine Mary, Henry duc de Richemond et de Sommerset, et fils bâtard de sa majesté. Il reste aussi un de mes ami, du moins je le crois. Allez savoir s'il n'a pas cru en ma culpabilité de trahison que le roi à inventé pour me tuer.


Henry FitzRoy — « Qui va là ? »


Je m'approche sans le craindre le moins du monde, il doit être faible est fatigué de courir partout pour évité toutes ses technologies.


Anne Boleyn — « Grâce a dieu je vous ai retrouvé Monsieur le duc, comment vous sentez vous ? »


Je préférais garder ce langage avec lui pour ne pas davantage lui faire peur, s'il accepte déjà un certain apprentissage de ma part je serais contente.